SOFIATOU ONIFADE BABA-MOUSSA : Femme engagée pour la cause féminine au double plan politique et social, présidente de l’ONG Ewé Tùtù ; donne de la voix à l’occasion de la JIF 2018: «Le temps est proche: les activistes ruraux et urbains transforment la vie des femmes» C’est le thème retenu par l’ONU, pour la célébration de la Journée internationale de la femme, ce 8 mars 2018. Il est passé le temps des discours encenseurs de la femme.
Elle est révolue l’époque des portions congrues attribuées à la femme, parfois avec dédain.
Ils sont derrière nous les temps des graves inégalités dont sont victimes les femmes dans le silence de leur dignité, de leur fierté.
Mais, pour autant que le monde évolue avec les fléaux et les vices qui vont avec, le défi demeure entier quant à l’autonomisation de la femme.
Des indicateurs de l’ONU, on retient que les femmes rurales, représentent plus d’un quart de la population mondiale et une majorité des femmes travaillant dans le secteur agricole, dont la proportion dans la main-d’œuvre agricole mondiale est de 43 pour cent.
Par exemple, à l’échelle mondiale, moins de 20 pour cent des propriétaires terriens sont des femmes. Alors que l’écart salarial mondial entre hommes et femmes s’élève à 23 pour cent, dans les zones rurales, ce taux peut atteindre 40 pour cent. Elles manquent d’infrastructures et de services, d’emplois décents et de protection sociale, et sont plus vulnérables aux effets du changement climatique.
Une participation active à la vie de l’Homme, vous convenez!
Mais en réalité, à quelques différences près, ces indicateurs sont loin d’êtres satisfaisants pour l’Afrique, pour le Bénin, car les inégalités sont si nombreuses et les moyens si rares.
Alors, si la Journée internationale des femmes 2018 est l’occasion de transformer nos divers ressentiments en action, de favoriser l’autonomisation des femmes dans tous les contextes – ruraux et urbains – et de célébrer les activistes qui travaillent sans relâche à revendiquer les droits des femmes et à réaliser leur plein potentiel ; il y a lieu de soulever des interrogations. En effet, quelle est la part du peuple béninois, quelle est la part des autorités béninoises, quelle est la part des hommes et des femmes béninois dans l’accomplissement de ces vœux pour nos femmes, pour nos femmes rurales d’ici aussi ? Comment entrevoyons-nous l’avenir immédiat, le quotidien de la femme d’Azowlissè obligée de brader son panier de gombos à 75f pour trois boules d’akassa à peine de quoi assurer la subsistance ponctuelle de ses enfants ? Que faisons-nous pour ces femmes de Karimama devant parcourir des kilomètres avant d’accéder à un point d’eau potable ? Quel avenir pour cette jeune-fille déscolarisée pour une raison ou pour une autre, qui risque sa vie tous les jours sur la route de Dassa à Bohicon avec des paniers d’oranges qui seront jetées aux abords des rues le soir à cause de la mévente ?
Il sera question de mieux organiser les circuits d’appui à la production rurale et surtout à la valorisation des productions de la femme rurale. De plus, le renforcement de la solidarité nationale constituerait un levier important de cette organisation qui intègre de loin tous les compartiments de la vie sociale. Pour exemple, la grand-mère malade qui assure la garde de ses petits enfants dont la mère doit aller se battre pour ramener la pitance, souffre encore plus dans sa chair quand ses petits enfants lui reviennent de l’école avant l’heure au motif que les enseignants sont en grève. La situation devient ainsi pénible à gérer avec les enfants à charges en plus de son état de santé défectueux alors qu’ils sont sensés être à l’école.
Voilà autant de ramifications qui prouvent si besoin, combien la responsabilité de nos gouvernants est importante, face à la question de l’autonomisation de la femme, objet de toutes formes de pressions, depuis la naissance jusqu’à la mort, hélas !
La Journée internationale des femmes 2018 est l’occasion de transformer toutes ces réalités en une dynamique d’action, devant favoriser l’autonomisation des femmes dans tous les contextes – ruraux et urbains – et de célébrer les activistes qui travaillent sans relâche à revendiquer les droits des femmes et à réaliser leur plein potentiel.
Vive la femme !
Vive la femme rurale béninoise au service de l’humanité !
Bonne célébration de la journée internationale de la femme à toutes et à tous !
2 commentaires
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